Génèse du Conflit en Ukraine : « Ancienne république de l’URSS, l’Ukraine obtient son indépendance en 1991. Le pays, qui n’est pas membre de l’Union Européenne et qui représente le 2e pays le plus important d’Europe de par sa superficie, est constamment tiraillé entre des influences orientales et occidentales. En 2014, la révolution ukrainienne (dénommée révolution de Maïdan) conduit à la destitution du dirigeant du gouvernement prorusse Viktor Ianoukovytch. Peu après, la Fédération de Russie procède à l’annexation de la Crimée et à son rattachement à la Russie. Dans la même année, un conflit armée surgit dans la région du Donbass, où des séparatistes prorusses réclamment l’indépendance à l’Ukraine et le rattachement à la Russie. Le protocole de Minsk, signé le 5 septembre 2014 par l’Ukraine, la Russie et les séparatistes, n’a pas réussi à mener à une résolution durable de la crise et le conflit dure depuis plusieurs années dans la région », lit-on sur le site www.20 minutes.fr Rappel aux questionnements de Le Novateur Deux questions pertinentes auxquelles Le Novateur avait répondu avec brio dans deux articles précédemment publiés. (1) Cette guerre entre les États-Unis et la Russie conduirait-elle vers un monde pluri polaire ?

L’ancien Premier Ministre britannique Tony Blair du Parti Travailliste répond : « Nous arrivons à la fin de la domination politique et économique occidentale…Le monde va être au moins bipolaire et peut-être multipolaire…Le plus grand changement géopolitique de ce siècle viendra de la Chine et non de la Russie ». (2) La Russie serait-il en train de gagner la guerre contre les États-Unis en Ukraine ? Le Premier Ministre Hongrois Victor Orbàn répond : « Au début, j’ai pensé que nous nous sommes simplement tiré une balle dans le pied, mais l’économie européenne s’est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée », a déclaré M. Orbàn dans une allocution à la radio nationale. « Il y a des pays engagés dans la politique de sanctions mais Bruxelles doit admettre que c’était une erreur, que (les sanctions) n’ont pas atteint leur but, et qu’elles ont même eu un effet contraire », a-t-il ajouté. L’inquiétude énergétique et le danger d’une crise alimentaire mondiale pourraient conduire vers un changement de ligne dans le conflit russe-ukraine.

Les pays de l’OTAN font du rétropédalage et déjà on parle dans les milieux diplomatiques de la forte possibilité d’abandon de l’Ukraine par l’Europe. « Dernier épisode de cet immense bras de fer : la Commission européenne a proposé aux Etats membres de débloquer « certains fonds » de banques russes gelés par les sanctions de l’UE pour aider la reprise du commerce des produits agricoles et alimentaires, y compris le blé et les engrais », selon un document consulté mardi par l’AFP. Et grâce au leadership du président turc RecepTayyip Erdogan, la Russie et l’Ukraine ont signé un accord sur les exploitations de céréales à Istanbul vendredi dernier.

Et l’Union Européenne« veut qu’il soit parfaitement clair que rien dans les sanctions ne freine le transport de céréales hors de Russie ou d’Ukraine », a déclaré à l’AFP un diplomate européen sous couvert d’anonymat. Moins de 24 heures après la signature dudit accord, le port d’Odessa est frappé. À propos du gaz, autre sujet de tension entre Moscou et les Européens, Vladimir Poutine a assuré que le géant russe Gazprom« remplirait pleinement ses obligations » au moment où baissent les livraisons vers l’Europe. « Gazprom est prêt à pomper autant que nécessaire », a-t-il ajouté, indiquant que les Occidentaux étaient en difficulté car ils avaient pris des sanctions contre Moscou et « fermé » des canaux de livraison d’hydrocarbures. Gaz et blé, réclament les Européens.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov voit en cette faiblesse une opportunité et ce conflit pourrait encore s’étendre vers d’autres territoires ukrainiens. Paniqué sur l’élargissement de l’offensive russe, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a réclamé mercredi 20 juillet plus d’armes et de sanctions, déclarant sur Twitter que : « Les Russes veulent du sang, pas des négociations. J’appelle tous les partenaires à renforcer les sanctions contre la Russie et à accélérer les livraisons d’armes à l’Ukraine». « Les aveux du ministre russe des Affaires étrangères de son rêve de s’emparer de plus de terres ukrainiennes prouvent que la Russie rejette la diplomatie et se concentre sur la guerre et la terreur», a-t-il poursuivi ? Belle lurette, Zelensky, « un clown à la solde des USA » (Docteur-pédiatre Rony Pierre, 2022) devrait tirer la révérence et mettre fin à la guerre. Il n’a pas su écouter les messages salutaires de l’ancien secrétaire d’État américain Henri Kissenger, rempli d’expérience dans les relations internationales, qui lui a conseillé depuis le mois de mai d’accepter « le statu quo ante » c’est-à-dire, céder les territoires ukrainiens occupés par la Russie. M Zelensky a-t-il une mémoire sélective ou fait-il semblant d’oublier que le territoire de l’Ukraine appartenait une fois à la Russie ?

Selon le site www.histoire.fr, « Les régions de l’est proviennent de l’ancien Empire russe tandis que celles de l’ouest ont été rattachées entre 1939 et 1945 aux dépens de la Pologne, de la Roumanie ou de la Tchécoslovaquie. La Crimée, donnée par Nikita Khrouchtchev en 1954, fut annexée par la Russie en 2014 ». Et, Poutine reconnait que les Ukrainiens et les Russes sont un seul et un même peuple. « Pour nous, l’Ukraine n’est pas un simple pays voisin. C’est une part inaliénable de notre histoire, de notre culture et de notre espace spirituel », rappelle-t-il le 21 février dernier, dans un discours télévisé annonçant la reconnaissance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk. De son côté, le président Biélorusse Alexandre Loukachenko ne va pas par quatre chemins pour dénoncer l’Occident qui voulait un conflit avec la Russie et « a provoqué la guerre en Ukraine. » Il reconnait que « la guerre peut se finir dans des conditions favorables pour l’Ukraine ». Qu’on se le rappelle cette déclaration du président de la Fédération Russe Vladimir Poutine : « L’Alliance atlantique et les Etats-Unis avaient besoin depuis longtemps d’avoir un ennemi extérieur autour duquel ils pourraient réunir leurs alliés ».

Déjà, le président ukrainien Volodymyr Zelensky sent-il les menaces de ses alliés occidentaux pour accepter compromis et concessions ? Il a déclaré sans ambages que : « La fatigue augmente, les gens veulent une sorte de résultat [qui est bénéfique] pour eux-mêmes, et nous voulons [un autre] résultat pour nous-mêmes ». Depuis fin mars dernier, sous l’égide du président turc RecepTayyipErdogan, l’Ukraine avait accepté le principe de neutralité en échange d’un accord international. En vertu de ce statut de neutralité, l’Ukraine s’engagerait à n’accueillir sur son territoire « aucune base militaire étrangère » et ne rejoindrait « aucune alliance militaro-politique » à commencer l’OTAN. Cette rencontre entre Kiev et Moscow pour trouver une issue à la crise russo-ukrainien depuis le 28 février dernier a été vivement découragé par les occidentaux, particulièrement la France laquelle à travers son ministre de l’économie a fait une telle déclaration : « Oui, les sanctions sont efficaces. Les sanctions économiques et financières sont mêmes d’une efficacité redoutable. Et je ne veux laisser planer aucune ambiguïté sur la détermination européenne sur ce sujet.

Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie… » Ce sont plutôt les économies occidentales qui sont au bord des catastrophes. Hormis l’Allemagne, toutes les économies des pays du G-7 sont ruinées. La Russie gagne haut la main la guerre contre l’Occident mais pourra-t-elle gagner la paix avec l’Ukraine ? Il faut à tout prix un accord équilibré et durable entre les deux pays pour légitimer les conquêtes russes. « Il ne faut pas aller plus loin […] Plus loin, c’est la guerre nucléaire », a déclaré tout de go le président biélorusse Alexandre Loukachenko, c’est à Kiev d’accepter les concessions et d’aller aux négociations, seule issue au conflit. Moscou élargit son offensive, et Kiev, à feu et à sang, demande plus d’armes à l’Occident ».Et « L’Ukraine n’est ni dans l’UE ni dans l’OTAN. Poutine cherche à fédérer ce qui est RUSSE, a confirmé le journal Le Figaro. Grosso modo, le somnanbule démentiel Joe Biden, président des États-Unis, serait-il prêt à avaler son orgueil pour arrêter de fournir des armes à l’Ukraine ?

L’OTAN aura-t-il le courage de dire honnêtement à Zelensky qu’ils ne pourront plus le supporter au détriment de leur peuple ? In fine, le président Zelensky devra reconnaitre qu’il a conduit son peuple dans cette boucherie et qu’il est grand temps de négocier le cessez-le-feu. Les États-Unis utilisent la politique inchangeable de deux poids deux mesures pour ses enjeux géopolitiques et énergétiques. Récapitulons Le journaliste français Xavier Moreau parle du renversement du monde. L’occident n’a plus les moyens de dicter leur politique étrangère à suivre au reste du monde et les BRICS ( le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) représentant 56% de la population mondiale et un quart de l’économie du monde, l’ASEAN, le Mercosur (le bloc économique sud-américain, à savoir l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay) a refusé la demande de Zelensky de faire un discours à son sommet des chefs d’État et l’Afrique pour la première fois adopte la position non-alignée, à savoir, « L’Afrique reste attachée au respect des règles du droit international, à la résolution pacifique des conflits et à la liberté du commerce », affirme le président Sénégal MackySall. Dans www.cnews.fr, on lit que : « Les services de renseignement américains annonçaient l’invasion en Ukraine depuis décembre. Pourquoi Washington n’a rien fait pour empêcher cette guerre inutile et destructive ?

Joe Biden savait que c’est l’Ukraine qui refusait l’application des accords de Minsk. Les accords dits «Minsk II» ont été signés en 2015 pour mettre fin à la guerre entre le pouvoir ukrainien et les républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk, soutenues par la Russie. Ces provinces situées dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine, avaient fait sécession en 2014 peu après l’annexion de la Crimée par la Russie. Après l’échec d’un premier accord signé en septembre 2014 (Minsk I), les chefs d’Etat français, allemand, russe et ukrainien sont parvenus à un nouvel accord de paix (Minsk II) le 12 février 2015. Le texte prévoyait tout d’abord des mesures d’apaisement : un cessez-le-feu immédiat, la mise en place d’une zone tampon démilitarisée, l’amnistie pour les participants du conflit, la libération de prisonniers et la reprise en main par l’Ukraine de sa frontière orientale. Les accords de Minsk abordaient aussi la question très sensible d’une réforme de la constitution ukrainienne, dont le but est d’accorder plus d’autonomie aux provinces du Donbass avec, à la clé, l’organisation d’élections locales ».

La journaliste Ann-Laure Bonnel sur CNEWS en France confirme que : « les accords de Minsk auraient pu éviter ce carnage ». La Russie était contrainte à lancer cette opération militaire spéciale pour renverser le régime pro-occidental et pronazi pour y installer un gouvernement fantoche. L’armée ukrainienne a résisté pour ne pas dire gagner la première phase de cette guerre. Reconnaissant sa défaite, la Russie de Vladimir Poutine a lancé une deuxième phase visant à la fois à « protéger les populations prorusses du Donbass, à démilitariser et dénazifier l’Ukraine». Apparemment, elle est en train de gagner puisque depuis la Russie contrôle plus de 25% du territoire ukrainien.

L’Occident a rapidement réagi après l’agression militaire russe en Ukraine en imposant des sanctions sévères contre Moscou et la livraison d’armes à Kiev. Les États-Unis, l’OTAN et l’Union Européenne espéraient la destruction de l’économie russe pour forcer Moscou à cesser l’attaque. Malheureusement, c’était bien compter mal calculer. Les européens sont entrain de rétropédaler sur les sanctions à cause des effets domino sur leurs économies. Déjà, le Fond Mondial International (FMI) précise que : « les effets de la guerre sur les principales économies européennes ont été plus négatifs que prévus» et «le risque de récession est particulièrement important en 2023».

Quel désavantage pour les pays de l’OTAN qui n’ont pas une diplomatie cohérente sur des intérêts collectifs à se joindre à celle dominatrice de l’Amérique étoilée pour provoquer cette guerre mortelle en Ukraine et la seule à subir les conséquences inhumaines et économiques ! À ce carrefour dangereux et volatile où l’option nucléaire n’est plus exclue, la recommandation du premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’avère la plus sage lorsqu’il a prononcé dans un discours en Roumanie que : « Une nouvelle stratégie est nécessaire qui devrait se concentrer sur des négociations de paix et l’élaboration d’une bonne proposition de paix (…) au lieu de vouloir gagner la guerre ». Pour mettre fin à cette boucherie, la Russie exige que l’Ukraine renonce à toute velléité de rejoindre des entités militaires et maintienne une totale neutralité, ce que Kiev considère comme une « ingérence dans sa souveraineté.» De ce fait, n’est-il pas grand temps que les occidentaux reconnaissent leur erreur et essaient de convaincre leur petit frère Zelensky à légitimer les conquêtes russes à fin d’éviter le pire ? F Jean-Charles, Le Novateur, 29 juillet 2022

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