Et le dernier coup de massue vient de votre fief, Port-de-Paix, ce lundi 10 février, qui renie à la fois votre présidence et votre personne. Alea jacta est ! Le sort en est jeté ! Le pays ne veut plus de vous M Moise. Si vous aimez ce pays, démissionnez et l’histoire retiendra que vous avez épargné au pays, comme Jean-Claude Duvalier en 1986, un bain de sang. Voltaire avait-il raison de dire que : « Rien n’est plus dangereux que lorsque l’intolérance et l’ignorance sont armées de pouvoir ». « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce sous le couvert de la démocratie et d’un mandat » vous rappelle le docteur Jacques Abraham, Monsieur le Président.

Tonnerre de brest, Monsieur le Président, le souverain est dans la rue depuis le 7 février dernier et décide de prendre son destin en main. L’économiste Lesly Péan soulignait à l’encre rouge, depuis 2017, la fin du système d’apartheid économique et politique : «…Hélas 2017 nous a montré combien le fumier haïtien foisonnait d’indigence par l’irresponsabilité des hommes de pouvoir, par la crapulerie des hommes de la société civile, par la cupidité des hommes d’affaires, par la complaisance et la soumission des hommes de savoir et par la démission et la compromission des hommes de foi ». L’année 2018 était encore pire où Hayti est classée comme le pays le plus pauvre de la planète et l’un des plus corrompus. Toutefois, M Péan atteste que : « Les haïtiens aspirent à une gestion du bien commun, à un État fort. Mais il manque une structuration démocratique…On ne peut pas pactiser avec la catastrophe ».

Nous bossales, exploités du système d’apartheid politique et économique, sommes oppressés politiquement et exclus économiquement. Cela devrait être une honte nationale pour les dominants s’ils étaient authentiquement Haytiens. Mais, le 58eprésident étant l’un des nôtres, on attendait à une palinodie après la prise du pouvoir avec l’accompagnement de la classe possédante jouisseuse  du système d’apartheid économique et politique depuis 1806. Vous avez choisi de comploter avec eux pour nous garder dans la misère et dans la crasse comme si vous étiez un néo-bourgeois et un néo-mulâtre.

Nicolas Sarkozy, ancien président français parle en connaissance de cause lorsqu’il déclare sans ambages que : « Le pouvoir est dangereux et peut devenir une drogue ». Tous les trois pouvoirs d’État en Hayti sont assujettis depuis belle lurette. Le professeur historien, feu Leslie F. Manigat constatait avec amertume et déception la dégringolade de la mère-patrie quand il annonça que : « Autrefois ce sont les intellectuels qui réfléchissaient pour la société, aujourd’hui ce sont les cancres qui inculquent leur savoir…Ce sont les incultes, les nuls, les brigands qui gouvernent. Au palais national les démagogues sont en vogue. Au parlement haytien, des illettrés rédigent des textes de lois à la dimension de leur inintelligence. Le système judiciaire est gangstérisé. À la primature les spécialistes de l’ânerie font la pluie et le beau temps. Qui pis est ils sont les seuls nouveaux riches du pays ».

À ce carrefour volatile et dangereux, Il est haytiennement impératif  à ce que le nouveau locataire du palais national soit Me Mécène Jean-Louis, juge le plus ancien légitimement nommé de la Cour de Cassation par principe de jurisprudence et nécessité historique pour négocier avec l’internationale le retour à la souveraineté nationale, restituer les richesses volées par Washington et les Clinton, réaliser le procès Petro caribe et préparer les futures joutes électorales en 2021 de manière à élire des patriotes politiciens. Les fils et filles de Dessalines se révoltent finalement et cette fois-ci pour chambouler ce système d’apartheid  économique et politique et pour retourner aux prescrits constitutionnels de papa Dessalines qui est notre projet de société, nous référant à l’unité nationale, à l’intégrité nationale, à la souveraineté nationale, à la justice sociale et à la production de la richesse nationale.

La mère-patrie en a marre de vous, monsieur le président aussi bien que de cette opposition maladroite, hétéroclite et opportuniste qui refuse la modernité et la science. L’écrivain Gary Victor nous rappelle que : « Pouvoir et opposition chez nous n’ont été toujours que les deux faces de la même médaille… » Que les politiciens traditionnels du secteur démocratique et populaire post-Duvalier reconnaissent leur piteux échec et retournent sur le banc des accusés et que cette frange de l’oligarchie levantine et mulâtre créole stoppe cet apartheid politique et économique qui « ne crée ni richesse ni emploi, appauvrit la classe moyenne et ouvrière et la paysannerie » (Oriol Théodore, 2018) !

M Jean Charles Moise parait être le seul patriote qui pense pays et nourrit d’un désir ardent de finir avec la République de Pétion pour la remplacer par l’empire impérial de Dessalines ! Que la mère-patrie, à travers le leader de l’opposition constructive et futuriste, trouve des patriotes conséquents dotés de sentiment d’appartenance pour compléter son agenda alternatif au statu quo. Le Novateur#327

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