Contrairement à ce que disent certains de mes adversaires, je n’ai nullement la volonté de rester au pouvoir plus de temps qu’il n’en faut » a lu au podium dans la salle de l’Assemblée générale de l’ONU votre ministre Jean Victor Généus. Quelle inélégance ! Quelle irrationalité ! Et surtout quel crétinisme Monsieur le Premier Ministre illégitime, ne jouissant d’aucune crédibilité ou de confiance qui croit qu’il a des adversaires en Hayti. Si vous n’avez pas la volonté de rester au pouvoir, partez maintenant et tranquillement, le pays ne veut plus de vous. Partout, on réclame votre tête.
Vos adversaires, mon aîné, ce sont « les chimères de Washington » (Brian Dean Corren, 2003) ou l’Assemblée des Nations Malveillantes (Dr Jean Fils-Aimé, 2022) tels que le secrétaire d’État américain Brian Nichols joints aux traitres internes émanant des élites traditionnels transnationales que feu Micha Galliard (2004) appelait les « coquins, requins, faquins ». Le peuple haytien, à savoir, les masses, exige votre départ au plus vite de la Primature parce qu’apparemment, vous n’êtes pas utile.
Le chancelier haytien Jean Victor Généus a déclaré par devant la 77e assemblée de l’ONU que : « Le souci principal de son gouvernement est le retour à l’ordre constitutionnel et la remise de la direction des affaires du pays à des élus librement choisis par le peuple haïtien ». Mais êtes-vous lucide, mon aîné ? Depuis l’application de la Constitution de 1987 axée sur la démocratie libérale imposée par l’administration de James Earl Carter, Hayti végète dans une anarchie outrancière.
Le seul président légitimement et constitutionnellement élu sans contestation populaire, post-dictature des tontons macoutes, était Jean Bertrand Aristide qui n’a pas pu instaurer l’ordre constitutionnel en Hayti. Comment pouvez-vous imaginer y arriver à un tel accomplissement sans l’aval de la population qui vous regarde comme un traitre à la mémoire des ancêtres ?
Regardez-vous mon frère dans un miroir et posez-vous cette question : Serais-je un descendant de la lignée des pères fondateurs Dessalines et Pétion ? Sans l’ordre constitutionnel restauré, cher aîné, arriver à la remise de la direction des affaires du pays à des élus librement choisis par la population serait un vœu pieux, n’est-ce pas monsieur le Premier Ministre ?
Un peu d’éthique, de rectitude morale et intellectuelle et surtout du sentiment d’appartenance, si il y en reste un résidu, devrait vous convaincre à rendre votre tablier à un Dessalines ou à un Pétion pour le sauvetage du pays en marge d’être dégénéré comme « un État des gangs dans un pays sans État ». Monsieur le Premier Ministre, vous êtes incapable. Partez tranquillement. Votre pied sur le coup des masses depuis plus d’un an environ mérite l’amputation et non du pansement.
C’est ridicule voire ironique d’entendre votre chancelier vociféré par devant l’Assemblée générale de l’ONU que : « Il (M Henry) a donc aspiré à trouver un accord politique pour l’organisation d’élections présidentielle, législatives et locales dès que les conditions le permettront ». Mensonge.
Les élections par les délégués de l’Accord Montana le 30 janvier dernier qui ont élu l’ancien gouverneur de la Banque centrale Fritz A. Jean étaient une rare opportunité pour trouver un accord politique historique sans les blancs pour le bien-être du pays. En fait, l’avocat militant Me Fresnel Jean proposait l’intronisation de l’économiste Jean au Palais national et vous garderez la Primature comme Premier Ministre. Vous avez choisi plutôt d’écouter les chimères de Washington.
En plus, des discussions, engagées en juillet 2022, entre le mouvement Montana et le pouvoir en place, lit-on sur le site www.alterpresse.org, ont été suspendues, à cause d’« une absence de volonté réelle du gouvernement de facto de parvenir à un consensus large, en vue de résoudre la crise socio-politique en Haïti », avant même de trouver un terrain d’entente.
Monsieur le Premier Ministre, vous vous croyez un « hyper-président » (Dr Fils-Aimé, 2022) et même si le bon peuple haytien disparaitrait, cela ne vous dérangerait pas, n’est-ce-pas ? Partez tranquillement, vous êtes un nullard. Et qu’entendez-vous par « dès que les conditions le permettront » ?
Devrait-on attendre encore une décennie pour résoudre le problème d’insécurité qui entrave et écourte la vie de plusieurs citoyens ? En décrétant l’état d’urgence sécuritaire le 15 septembre dernier, vous avez fait montre de votre incapacité à résoudre ce problème criant. Qu’en est-il de cette promesse faite au peuple haytien le 11 février 2022 ?
« Je donne la garantie que le tronçon de route de Martissant menant vers le grand Sud sera dégagé et le contrôle sera repris par la PNH qui, malgré ses faibles moyens, peut se réjouir de probants résultats dans la lutte contre l’insécurité et le banditisme ». Toujours rien. Partez mon aîné et le pays vous sera reconnaissant.
In fine, Monsieur le Premier Ministre Henry, le bimensuel Le Novateur, par le biais de son PDG, parle au brillant neurochirurgien de votre état, ce professionnel de santé, qui a fait le serment d’Hippocrate dont le principal objectif est « de rappeler aux nouveaux médecins dans un cadre solennel qu’ils sont liés à des obligations légales, morales et éthiques ».
Vous êtes aussi liés à des obligations nationales même si elles sont des ordres venus de Washington que vous n’avez pas pu non plus honorer en Hayti pendant un an. La rédaction dudit journal voit en vous un nullard et vous demande volontiers de tirer la révérence. Ne soyez pas, Monsieur le Premier Ministre Henry, un autre Jovenel Moïse !
Edito#418, Le Novateur, 30 septembre 2022

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