Ils n’ont pas totalement tort la plupart de nos congénères évoluant dans les pays tuteurs du Core group (États-Unis, France et Canada) qui profitent de la moindre occasion pour rendre responsables seulement les Haytiens de la saga haytienne dans laquelle patauge ce pauvre peuple naïf et bon enfant.

Faut-il bien croire pour autant qu’ils sont des idiots qui ignorent historiquement la mainmise des gouvernements étasuniens sur le terroir de Papa Dessalines depuis l’humiliante occupation de 1915 et leur protectorat imposé à la faveur de la Convention qui y établit un régime de tutelle ?

La haine viscérale et virulente des gouvernements étasuniens contre le nouvel État de l’Amérique date depuis son indépendance qu’ils ont tenté d’étouffer. L’on se rappelle la déclaration raciste du 3e président d’alors, Thomas Jefferson, lequel sans ambages déclarait : « Il faut confiner la peste dans l’ile et l’isoler ». Du même coup, il imposa un embargo sur la nation naissante qui ruine son économie et retarde son développement afin de s’imposer dans le concert des nations civilisées et modernes. Quel crime odieux !

 

 

Le général américain Colin Powell dans son ouvrage « Power Ball » avoue que : « Les États-Unis ont travaillé depuis 200 ans à l’écrasement d’Hayti…Les États-Unis ont aidé à saigner le pays économiquement depuis qu’il s’est libéré du joug de l’esclavage. Ils l’ont envahi militairement à maintes reprises, ont longtemps supporté les dictateurs qui abusaient du peuple en utilisant le pays comme un dépotoir dans l’intérêt de nos propres avantages économiques ».

Qu’est-ce qui justifie une telle animosité contre un peuple qui ne réclame que la liberté, son droit à l’auto-détermination ; bref, sa place au soleil ! Le retour du président Jean Bertrand Aristide de son exil dans les fourgons d’une expédition militaire le 15 septembre 1994 a irréversiblement renforcé l’ingérence américaine en Hayti. Pis est, le 23 janvier 2003, l’ambassadeur canadien Denis Paradis pour justifier la mainmise de la communauté internationale revancharde a avancé que : « En Hayti, il n’y a plus de dignité…C’est une bombe à retardement, qu’il faut désamorcer tout de suite ».

Ceci dit, les pays tuteurs comme les États-Unis, le Canada et la France à l’Initiative d’Ottawa ont délibérément décidé de « suspendre l’indépendance d’Hayti » pour mettre la mère-patrie, sous tutelle de l’ONU. Quelle arrogance ! En créant le Core Group, la communauté internationale a fait d’Hayti une colonie. Ainsi, ils prennent toutes les décisions engageant la nation avec l’aval éhonté de l’élite traditionnelle transnationale.

La journaliste et rédactrice en chef au journal The Nation Amy Wilentz (2021) partage les règles américaines pour nommer un président haytien (ou le Premier Ministre de facto). Elle précise que « les américains garantissent aux leaders que la population est une affaire réglée. Il n’aura pas à s’inquiéter. Au besoin, ils peuvent former leurs gangs, détruire les institutions démocratiques et toutes les forces de l’ordre par l’usure, le licenciement et la corruption ». Et, le président Jovenel Moise justifiait tout ça. Herns Marcelin, un expert à l’University of Miami dénonce à Los Angeles Times le soutien des États-Unis aux mauvais acteurs en Hayti.

Il déclare que : « Environ 60-70% des sénateurs ont leurs propres gangs et les famille

 

s oligarques qui contrôlent le secteur privé en Hayti ont soit leurs propres gangs, soit des chefs de gangs sur leur liste de paie ». L’ex-émissaire américain Daniel Foote a révélé avec fracas l’implication américaine dans le sous-développement haytien et la misère actuelle du peuple. Daly Valet n’a-t-il pas raison de se poser cette question assez pertinente : « Mais, que veulent les États-Unis et le Core Group chez nous ?

Dominer Hayti rien que pour dominer. Plus ils dominent ce pays, plus il se perd, s’enfonce dans la misère et l’insécurité. Il est grand temps pour les Haytiens de stopper cette emprise précoloniale étouffante et destructrice » ? Justement, le fer de lance de l’Idéal Dessalinien Daly Valet invite ses compatriotes à recouvrer leur souveraineté nationale aux mains des assassins de Washington, d’Ottawa et de Paris. Pour ce faire, la première démarche c’est tous et toutes contre l’injustice colonialiste et impérialiste afin d’obtenir ipso facto la dissolution du Core Group, ce néo-syndicat d’ambassadeurs. Et, du même coup, nettoyer les écuries d’Augias via un autre « koupe tèt boule kay » contre les conzés de service du Core Group comme les brasseurs d’affaires apatrides, les académiciens boulimiques, les politiciens de pacotilles et les médias coprophages qui ont livré ce beau pays aux mains des éternels ennemis du pays.

Déjà, le Nord-Ouest avant-gardiste de Padre Jean lance une causerie « anba tonèl » de manière à motiver et conscientiser des corrégionnaires et des patriotes nationalistes de tous les recoins du pays pour ensemble construire un projet national de refondation.

 

Francisque Jean-Charles

Le Novateur

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