Éditorial !

On se le rappelle : Joseph Robinette Biden, en 2020, serait attaqué lors d’un débat des candidats à l’investiture démocrate par la candidate Kamala Harris qui l’avait traité de raciste pour s’être opposé à la politique gouvernementale qui obligeait les villes à transporter en bus les enfants des quartiers noirs et pauvres jusque dans des écoles à majorité blanche dans les années 1970, alors qu’il était un jeune sénateur du Delaware.

« Il y avait une petite fille en Californie qui appartenait à la deuxième génération à aller dans son école publique, en bus, chaque jour. Cette petite fille, c’était moi », a lancé l’élue Harris qui était aussi la procureure générale de Californie. En effet, Joe Biden s’est opposé à cette mesure emblématique d’intégration raciale : le busing, mise en place en 1971 pour modifier les itinéraires des bus scolaires en vue de favoriser la mixité sociale dans les écoles.

Il a vociféré en 1977 cette rhétorique raciste : « À moins que nous ne fassions quelque chose à ce sujet, mes enfants vont grandir dans une jungle raciale avec des tensions tellement élevées qu’elle va exploser à un moment donné ». Alors, depuis quand Joe Biden n’était-il pas un raciste ? Ses pairs n’ont-ils pas commis une tuerie à Buffalo New York sur des afro-américains? Que Monsieur Biden se le tienne pour dire : le racisme est un comportement appris.

Lorsqu’un ségrégationniste comme Biden conspue ses propos racistes, il ne se rend même pas compte. Sénateur de l’État de Delaware et candidat aussi à la primaire démocrate de 2008, M Biden, sauf si votre mémoire est selective, vous avez affirmé que : « Monsieur Obama est le premier Afro-américain populaire, qui est intelligent, s’exprime bien et propre sur lui ». Vous avez appris très bien le racisme au foyer et à l’école tout comme Hillary R. Clinton et William J. Clinton.

Les nègres, pour les caucasiens ou les décolorés, sont inhumains et intelligemment inférieurs, n’est-ce-pas ? Et, ça ne s’arrête pas là Monsieur Robinette, le raciste William J. Clinton, lors de la convention démocrate en 2008, a rapporté le New Yorker, a déclaré : « Il y a quelques années, ce mec (Obama) aurait porté nos sacs. » N’étiez-vous pas, M Biden, en charge de l’écriture de la Loi sur le contrôle des crimes violents et l’application de la loi (VCCLEA) ?

Cette loi raciste n’a-t-elle pas fortement contribué à la hausse du taux d’incarcération aux États-Unis, notamment pour les Afro-américains très largement surreprésentés parmi les prisonniers ?

En 2010, par exemple, le pays compte 2.2 million de personnes derrière les barreaux dont 37% de noires.Vous n’êtes plus raciste, n’est-ce-pas M. Biden?

Comme si c’était venu de nulle part et que le racisme systémique n’existe pas en Amérique étoilée. L’on se rappelle de la violence policière due au racisme sur George Floyd puis Jacob Blake, sans oublier le joggeur noir abbatu aussi en 2020 par trois hommes blancs, également une fusillade perpétrée dans un supermarché de Buffalo à New York ou un jeune homme blanc de 18 ans a ouvert le feu sur des Afro-Américains et dix personnes sont mortes.

Le somnanbule Joe Biden, le « Joe endormi » a déclaré qu’il s’agit d’un acte de « terrorisme intérieur » et dénonce le « poison » du suprémacisme blanc. Où est passé le mouvement Black Lives Matter qui luttait contre le racisme systémique sur l’administration de Donald Trump?

Le panafricanisme Kémi Séba pense qu’un tel mouvement « instrumentalise la souffrance noire » et évoque « un Black Power centré sur l’identité africaine et prône l’autodétermination ». Tout compte fait, Joseph Binette Biden déteste les noirs de partout. Le quotidien américain New York Times a cité le sénateur et président de la Commission des Affaires Étrangères d’alors, Joseph Biden (1995) qui minimise Hayti dans la diplomatie américaine « Si Hayti s’enfonçait tranquillement dans les caraïbes ou s’élevait de 300 pieds, disait-il, cela n’aurait pas beaucoup d’importance. » C’est que, il accordait plus d’importance aux pays des Balkans. N’est-ce pas une intervention éminemment raciste émanant directement de Biden ? Il se trouve que ce monstre a récemment promulgué un budget dans lequel il y a un plan pour Hayti. Serait-ce un plan pour éliminer tous les Haytiens ?

N’est-t-il pas le président américain qui a le plus déporté nos compatriotes en un an que tous ces trois prédécesseurs en 20 ans ? Oops ! En accordant une promotion à une noire d’origine haytienne comme porte-parole de la Maison Blanche, Robinette n’est-il plus raciste ?

En tout cas, nous ne sommes pas tous dupes et ceci depuis belle lurette, lorsque l’ambassadeur Frederick Douglass (1893), dans un discours prononcé à la Foire Internationale de Chicagonous rappelait que l’Amérique est raciste : « Hayti est noire et nous ne lui avons pas encore pardonné de l’être, ni pardonné le Très-haut de l’avoir faire noire ». Une preuve tangible de Xénophobie et d’affirmation raciste des américains et dont le Président J.R. Biden n’est exempt, n’est-ce pas ?

Francisque (Ricot) Jean-Charles

Éditorial 20 mai 2022

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